J'ai lu ce WE ce livre d'Isabelle Filliozat. Ce n'est pas tellement que je me sente désespérée (pas à ce point en tout cas ;-) ), mais plusieurs personnes m'en avaient parlé, donc quand je l'ai vu à la Médiathèque, je l'ai emprunté ! Cet ouvrage se lit très facilement, notamment grâce aux nombreux dessins, qui illustrent avec pertinence le propos. Les chapitres sont divisés par âge, par période de 6 mois entre 1 et 5 ans. Cela ne va pas changer de façon révolutionnaire ma façon d'être avec les enfants, disons que c'était plutôt la confirmation de ce que je pressentais ou que j'avais lu par ailleurs.
Les points que je retiens :
- Les jeunes enfants ne font pas des crises "pour nous embêter", mais bien pour faire passer un message.... Donc toujours chercher à comprendre ce qu'ils veulent nous dire. Cf l'illustration que je me permets de reproduire ici.
- Il ne s'agit pas d'accéder à tous leurs désirs, mais de les comprendre, et de reconnaître que leurs émotions et leurs désirs sont naturels, de leur apprendre à les exprimer sereinement, et à les gérer. Quand un enfant dit "je veux", il n'exprime pas un désir de possession tel que nous l'entendons, mais cela signifie plutôt "je vais"
- Utiliser des tournures de phrases positives, pas de négation : c'est trop compliqué à comprendre pour eux (il faut analyser la phrase et ensuite prendre le contraire). Exemple (tout à fait au hasard....) : "la poubelle reste fermée !". De même, dire "Stop", plutôt que "Non". Et réfléchir avant d'interdire, si c'est vraiment important !
Pour compléter, voici (encore !) un extrait de la Pédagogie Scientifique (que j'ai trouvé surprenant en pensant qu'il a été écrit il y a un siècle !) (chapitre "la question morale").
"L'enfant doit se former, tandis que les parents sont déjà formés. L'enfant doit se mouvoir beaucoup pour coordonner ses mouvements : les parents au contraire peuvent contrôler leurs mouvements. L'enfant n'a pas encore les sens bien développés, il faut qu'il s'aide en touchant. Les enfants sont pressés de faire connaissance avec le monde extérieur ; les parents le connaissent à satiété.
C'est pourquoi parents et enfants ne se comprennent pas : les parents voudraient que les enfants fussent comme eux. La faute de l'enfant est, en substance, de nous causer des ennuis. Nous luttons contre lui pour défendre notre bien-être, notre liberté."
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