La date du rendez-vous avait été fixée au téléphone, j'avais pu ainsi choisir un moment où je pouvais facilement faire garder Pervenche et Serpolet, cela été appréciable. Au final, j'ai été prévenue plus d'un mois à l'avance (peut-être même deux, j'ai oublié la date exacte !).
Cela m'a permis d'envoyer quinze jours avant la date prévue une courte présentation de l'instruction d'Amaryllis. J'y ai rapidement évoqué notre famille, j'ai présenté l'organisation des moments d'instruction et listé les différents manuels et méthodes utilisés.
J'ai été attentive, en rédigeant ce document, à ne pas donner d'indications sur les compétences d'Amaryllis (par exemple, je n'ai pas dit "elle sait faire des additions à 4 chiffres", mais mentionné qu'elle s'entraînait chaque jour à calculer).
Je pense que ce document a été apprécié, l'IEN m'a dit l'avoir lu (et vu ses commentaires, c'était vrai !). Cela permet de montrer en amont notre souhait de coopération et que nous avons sérieusement réfléchi à l'instruction de nos enfants.
Ce document faisait trois pages et m'a demandé, approximativement, deux heures de rédaction (incluses la relecture après commentaires de mon mari). Pour une année d'IEF, c'est très raisonnable. En commençant à l'écrire, j'avais déjà tout en tête, cela ne m'a demandé qu'un effort de rédaction et d'explications (je me comprends moi-même mais les autres ne sont pas dans ma tête 😃 ).
J'avais expliqué à Amaryllis la raison de cette visite : on vient contrôler qu'elle apprend bien tout ce qui est important pour un enfant de savoir. Comme l'avait dit Cindy, c'est moi (le parent-instructeur) qui est contrôlé, pas l'enfant.
Le matin du jour J, j'avais bien rappelé à Amaryllis qu'elle allait sûrement avoir des petits exercices à faire, qu'elle ne devait pas hésiter à demander plus d'explications si elle ne comprenait pas bien, que ce n'est pas grave de ne pas savoir quelque chose, mais qu'elle devait montrer qu'elle faisait des efforts !
A leur arrivée, nous nous sommes installés dans le séjour, Amaryllis et la conseillère sur la table de salle à manger et l'IEN et moi dans la partie "salon" : nous pouvions donc ainsi être discuter sans gêner Amaryllis, tout en restant dans la même pièce.
J'ai beaucoup apprécié les paroles de l'IEN, qui, dès le départ, m'a rappelé que ce n'était pas l'école qui était obligatoire, mais l'instruction et que ce contrôle visait à vérifier que chaque enfant reçoive l'instruction nécessaire. Elle m'a proposé de lire le rapport à fur et à mesure qu'elle le complétait.
J'ai montré les différents cahiers et manuels, elle a pris quelques notes et je lui ai rapidement montré le matériel Montessori.
Elle m'a donné quelques conseils pertinents : lui faire faire plus d'exercices de compréhension de textes et de problèmes. Ca tombe bien, c'est ce que j'avais prévu pour l'an prochain.
(bon, elle m'a aussi recommandé de faire la grammaire/orthographe/conjugaison à partir de textes plutôt que d'exercices "mécaniques", mais pour cela, je vais m'en tenir à ma bonne vieille méthode ;-) ).
A la fin de la discussion, l'IEN a demandé son avis à la conseillère sur les travaux d'Amaryllis, tout était bien :-) . J'ai pu feuilleter les exercices réalisés (j'ai d'ailleurs gardé le dossier), qui m'ont paru tout à fait adaptés à son âge et à ses compétences.
D'ailleurs, ma principale (seule !) inquiétude concernant cette inspection tenait plus à l'attitude d'Amaryllis qu'aux fameux "tests" : je sais qu'elle a globalement un bon niveau par rapport à son âge... mais elle a parfois des réactions imprévisibles et je craignais un peu qu'elle ne se cache sous la table pendant tout l'entretien 😔).
J'avais donc essayé de préparer le terrain, en lui expliquant les enjeux, mais sans l'inquiéter ou la stresser.
Il y a eu quelques minutes de flottement, mais la conseillère a très bien agi : après avoir tenté de poser quelques questions pour entrer en contact, elle a ensuite enchaîné sur le premier exercice (écoute d'un texte (Pierre et le Loup) et questions) comme si de rien n'était. Je me suis très rapidement éloignée avec l'IEN, cela a contribué également à faire descendre la pression sur Amaryllis.
Cela a duré 45 minutes, plus rapide que ce à quoi je m'attendais.
Donc un bilan positif (pour moi, pour Amaryllis et pour l'IEN) !
Une attitude très ouverte vis à vis de l'IEF pour l'IEN, qui était à l'écoute de mes méthodes sans chercher à me faire faire tout comme à l'école, une conseillère qui a su apprivoiser Amaryllis : que demander de mieux 😊.
J'espère qu'ils vont rester dans notre secteur, car je réalise que j'ai de la chance à cet égard !
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