jeudi 29 juin 2017

Français CE : à la recherche du manuel parfait !

Je cogite, je feuillette (virtuellement), je prends des notes, ... tout ceci pour prévoir le programme de français pour l'année prochaine.

Par rapport à cette année, je voudrais préparer un peu plus en avance (pour l'instant, je prépare les exercices d'une semaine sur l'autre, pendant la classe).

Comme cette année, je prévois :

- Lecture et compréhension de texte
- Etude "technique" de la langue : grammaire, orthographe, conjugaison
- Expression orale et écrite
- Littérature : poésie, extraits littéraires

Tous ces points étant bien sûr liés les uns aux autres !

J'ai donc cherché un manuel alliant tout ceci. Mission impossible, bien sûr 😏.

Pour l'étude technique, je continue avec la "Grammaire structurante" d'Elizabeth Nuyts, qui me donne la trame générale, et le Bled pour l'orthographe.

Je continue les poésies sur le même principe.

Pour le manuel de lecture, de dictées et celui de rédaction (qui seront peut-être un seul manuel)... j'hésite encore !
Voici mes réflexions critiques, peut-être cette étude pourra-t-elle vous être utile et je serais heureuse d'avoir vos remarques, si vous avez déjà utilisés l'un ou l'autre de ces livres !
Merci à tous vos conseils sur ma page facebook !

J'ai retenu :
j'éditerai cet article à fur et à mesure de l'avancée de mes réflexions, pour mettre les points forts et inconvénients de chaque manuel. 

* pour le manuel de lecture :

Les nouvelles lectures françaises, CE, de Castenet
histoires réalistes, beaucoup d'animaux, questions de compréhension, dictées (du texte étudié), peu de rédactions

Belles pages de français, CE, Pieuchard et Ferry
dictées, dessins, expression orale, textes intéressants et réalistes 

Belles pages de français, CE1, Tronchère
textes ok (bonne partie d'animaux), expression écrite et orale

Simples histoires d'ici et d'ailleurs, Nigremont
histoires intéressantes mais un peu longues. Uniquement questions de compréhension

Belles pages de français, CE2, Pieuchard et Penz
j'aime moins les textes

Manuel de lecture de la librairie des écoles : éliminé car pas assez de textes

Picouic et Tigrelin en Europe : éliminé car je ne me vois pas passer toute l'année sur un même sujet ! trop rigide si je veux intercaler une séquence d'un autre livre.

L'oiseau bleu : bien mais trop simple pour Amaryllis.

Une semaine avec... , Berry : autant chercher moi-même les extraits (avec la table des matières)

Histoires de bêtes, Bréant : j'aime bien le sujet des animaux ; compréhension, vocabulaire

Langue française par Grèze et Duger, CE
très complet, dictées, me semble excellent
ACHETE (et je guette pour avoir le CM à prix raisonnable...)

Le nouveau livre unique de français, CE CM, Dumas et Collin
dictées, orthographe, conjugaison, textes intéressants
éliminé car trop d'infos sur la page
Cette version est mieux (CM1)

L'enfant et la lecture, CE2, Millot

Vocabulaire CE2
questions, dictées, rédactions

Le manuel d'étude de la langue de Catherine Huby : trop moderne :-)

ou rassembler moi-même des extraits (littéraires, ici, et de manuels sus-cités)... l'idéal, mais en aurais-je le temps ?!


* pour le manuel de rédaction :

Ecrire et parler, Furcy

Ségelle, Corbeille de mots CE et CM
j'aime les images à observer et décrire, vocabulaire riche et thèmes variés (du quotidien)
ou la version CP-CE, à la poursuite des mots

De l'image à la phrase, CE
j'aime l'étude méthodique du vocabulaire
prix élevé ! 25€... donc j'imprimerais quelques séquences

Du vocabulaire à la construction de la phrase, CE, Braud & Braud
pas d'illustrations ;dictées ; plus "sec"
=> imprimer quelques séquences pour compléter

Gabet et Gillard, Vocabulaire et méthode d'orthographe - Composition française CE et CM

Le vocabulaire et la rédaction dirigée, CE, Viallet et Pangaud
non

Le manuel d'étude de la langue CE2 de la Librairie des écoles : trop rigide, pas assez de rédaction, pas adapté aux apprentissages d'A


* pour le manuel de dictée :

choisir un extrait du texte étudié en lecture ? 

La bonne méthode de dictée (CE1 ou CE2, à voir), à la librairie des écoles

Dictées du Bled

Exercices et dictées, CE, David, Chabé un peu compliqué ! mais complet

Toutes ces recherches m'ont permis de constater que les manuels après les années 70 sont bien moins bons ! on me souffle qu'il y a eu une réforme de l'enseignement de langue à cette époque...

mardi 27 juin 2017

Fiches d'histoire

Un petit mot pour vous prévenir que j'ai mis en téléchargement mes fiches pour l'histoire.
Le lien est donné à la fin de l'article précédent.

lundi 26 juin 2017

Le livre du mois #4 : Tirdel, apprenti ange gardien

Ce mois-ci, je vous présente le livre idéal pour les lecteurs débutants !
rappel : les autres "livres du mois" sont ici.



Les aventures amusantes de Tirdel, jeune ange gardien du petit Albin, un garçon comme tous les enfants.



Les ingrédients du succès :  une histoire simple mais bien écrite, des chapitres courts illustrés, une police de caractère de bonne taille, des personnages attachants... Le fond comme la forme sont  au rendez-vous !

Amaryllis a beaucoup aimé.

Bonus : la série compte déjà six tomes, à suivre... et le prix est très raisonnable.

Editeur : MAME

vendredi 23 juin 2017

Histoire, programme pour le cours élémentaire

Je prends enfin le temps de coucher sur le papier mon programme d'histoire pour le "cours élémentaire" (cette année et l'année prochaine pour Amaryllis).




Il se déroule sur deux ans, ce qui permet de voir l'essentiel sans trop se presser... et correspond à la différence d'âge entre Amaryllis et Pervenche : il sera fini pour Amaryllis quand Pervenche aura l'âge de le commencer vraiment (elle assiste aux leçons mais je sens un intérêt limité, à part pour les questions existentielles, du type "comment est-ce que les hommes préhistoriques fermaient la porte de leur caverne ?" ou "est-ce que les Gaulois mangeaient des spaghettis ?" ...) et nous le recommencerons, en approfondissant.


Je m'appuie essentiellement sur le livre, malheureusement plus édité, de Marie-Madeleine Martin : Histoire de France racontée aux petits enfants, avec une touche de l'inévitable Jacques Bainville (les CDs ont un grand succès), et je complète parfois en m'appuyant sur l'excellent site Herodote.

Voici donc le découpage prévu :

1.     La vie avant l’homme
2.     Paléolithique : les chasseurs-cueilleurs
3.     Néolithique : élevage, agriculture, sédentarité
Antiquité
4.     Egypte
5.     Grèce
6.     Rome
7.     Celte
8.     Vercingétorix et la conquête romaine
9.     Les invasions barbares

Le Moyen-Age
10.  Clovis
11.  Les mérovingiens
12.  Charlemagne
13.  Les invasions vikings
14.  Hugues  Capet
15.  Philippe Auguste
16.  Châteaux forts et vie au Moyen-Âge
17.  Chevalerie, blasons
18.  Cathédrales, pélerinages, croisades
19.  Saint Louis
20.  Philippe le Bel
21.  La guerre de Cent Ans
22.  Jeanne d’Arc
23.  Louis XI, Louis XII, Bayard
Renaissance
24.  François Premier, les artistes
25.  Les grandes inventions, explorations
26.  Les guerres de Religion, Henri IV
27.  Louis XIII
Les temps modernes
28.  Louis XIV
29.  Louis XV
30.  Louis XVI et la Révolution
31.  Napoléon
32.  Les derniers rois, Colonisation
33.  Napoléon III, la guerre de 1870
Epoque contemporaine
34.  Première guerre mondiale
35.  Les années folles
36.  Seconde guerre mondiale
37.  Vème république


Nous en sommes au numéro 15, en ayant commencé sérieusement en décembre.

Pour chaque leçon, je lis le chapitre correspondant (très court, 2 pages), je pose des questions, nous en discutons, éventuellement nous regardons quelques pages d'un documentaire, puis elles ont un coloriage à glisser dans leur classeur.

Vous pouvez télécharger ici les fiches déjà réalisées... je mettrais les autres au fur et à mesure.
Merci de ne pas les diffuser mais de mettre un lien vers cet article. 

mercredi 21 juin 2017

Bilan de mai ...

... et de juin aussi, vue la date de ce post, autant faire une pierre deux coups ! 

Vu le nombre de ponts et de divers jours de congés accordés ce mois-ci, pour diverses raisons, j'ai l'impression d'avoir peu travaillé !


L'évènement le plus marquant, du point de vue IEF, aura été l'inspection académique. Une bonne chose de faite !


Amaryllis aura été à l'honneur ce mois-ci (ce qu'elle n'aime pas du tout... mais elle a survécu), avec ses 7 ans et sa première Communion. Grande joie de la voir grandir !
Sur le plan scolaire, nous avons introduit dans la routine quotidienne 3 petits problèmes à l'oral (appelés ici "histoires pour calculer"... la première fois que j'ai dit à Amaryllis que nous allions "faire des problèmes", elle m'a regardé avec des grands yeux, semblant trouver qu'on en avait déjà assez, sans en rajouter volontairement  😂). J'utilise un manuel ancien, "Calcul au cours élémentaire" de Draux. Pervenche a souhaité également avoir des histoires pour calculer, je les tire du même manuel (qui commence vraiment à la base). 

Pour tenter de canaliser son énergie débordante, elle dispose maintenant d'un ballon de gym comme siège. Voyez-vous même le résultat .... les photos se passent de commentaires !!


Mais il me semble que cela l'aide beaucoup (et moi aussi : j'étais assez agacée de la voir monter et descendre de sa chaise toutes les 30 secondes !).


Elle est enchantée de vérifier ses opérations à la calculatrice. Un nouveau stylo-plume avec un emplacement spécial l'aide bien à mieux positionner ses doigts. 

Pervenche continue de progresser en lecture et en calcul. Elle a terminé le tableau de cent. 
Avec beaucoup de joie, elle a appris une petite poésie pour la fête des pères, je pense continuer à lui en faire apprendre par la suite, sans attendre la lecture. Le cahier Danièle Dumont avance doucement... comme Amaryllis au même âge, c'est une corvée pour elle !

Elle sait lire l'heure maintenant et a reçu sa première vraie montre !




Serpolet a beaucoup grandi ces dernières semaines (physiquement et dans ses attitudes). Il a eu - enfin - le déclic "continence" et la serpillère est très peu sortie ! Il ne fait plus du tout bébé !

Il commence les jeux d'associations d'images, découpe la pâte à modeler avec enthousiasme. 


Je lui ai présenté le premier bloc de cylindres, il a apprécié mais n'a pas repris l'activité.


Le soleil estival déjà au rendez-vous nous a permis de retrouver la plage et les baignades : après-midi de bonheur garanti !

En histoire, nous avons terminé l'Antiquité et commencé le Moyen-Age : Clovis, Charlemagne et nous rencontrons maintenant les premiers Capétiens.

Je me penche sur la question des manuels, objectifs, etc... pour l'année prochaine - ou du moins j'essaye, bénéficiant de l'aide avisée de Serpolet :-)


vendredi 9 juin 2017

Petit éloge de la vertu d'obéissance

Je poursuis ma réflexion sur une éducation chrétienne.

Voilà maintenant une réflexion sur la vertu d'obéissance.... qui n'a pas très bonne presse aujourd'hui.
(attention, article long... j'ai hésité à le publier en plusieurs parties, mais tout se tient, donc prenez votre temps, il ne va pas s'auto-détruire !)


Des enfants obéissants ? Non merci, je ne veux pas qu'ils deviennent des "moutons".

Et d'évoquer - immanquablement - la désobéissance civile qui aurait empêché le monde de naufrager à plusieurs reprises, etc.  (attention, je ne dis pas qu'elle est une mauvaise chose, mais c'est un argument souvent brandi dès qu'on évoque ce mot d'obéissance... A mon avis, les choses sont plus subtiles que cela).
Ou encore d'évoquer les soldats de tous bords qui ont commis les pires atrocités "par obéissance".

Bien évidemment, personne ne souhaite que ses enfants deviennent des exécutants aveugles, bornés et malfaisants.

Faut-il donc bannir toute obéissance ?
Quelle pourrait être la place de l'obéissance dans une éducation chrétienne ? 
Question corollaire : est-ce que l'obéissance est une vertu réservée aux enfants, 
ou les adultes s'en trouvent-ils bien aussi ?

1. Définition de l'obéissance

Ouvrons - encore une fois 😃 - le Catéchisme de l'Eglise Catholique

Il nous propose cette définition de l'obéissance : 
Obéir (ob-audire) dans la foi, c’est se soumettre librement à la parole écoutée, parce que sa vérité est garantie par Dieu, la Vérité même.
Pas très concret, à première vue ? quoique...

Cela incite d'abord à écouter avec un esprit bienveillant, positif. Ecouter Dieu, ses parents, son conjoint, ses supérieurs hiérarchiques.

Cela nous parle aussi de liberté, de choix.
Rappelons qu'être libre, ce n'est pas pouvoir faire tout ce que l'on veut, mais c'est choisir le Bien. Cela nécessite donc une conscience formée et éclairée pour discerner quel est le vrai Bien. Etre libre, ça s'apprend, ça n'est pas inné (à cause du péché originel). Dieu nous indique LA vérité.
Donc dans les exemples souvent cités "d'exécutants malfaisants", le problème n'était pas l'obéissance, mais le manque de conscience morale...
Rappelons également qu'il s'agit de choisir, d'exercer notre volonté et que, là aussi, cela s'apprend : la volonté doit s'entraîner.

Obéir, ce n'est donc pas agir sous une contrainte extérieure, mais choisir librement de suivre la Loi divine, en reconnaissant que Dieu est le Bien suprême et que Lui seul peut nous attirer à Lui.





2. L'obéissance, chemin vers Dieu

L'obéissance a pour but de nous faire grandir dans l'amour de Dieu, en réalisant Sa volonté et donc... de nous amener à la sainteté.
[Deutéronome 30] Ce que je te commande aujourd’hui, c’est d’aimer le Seigneur ton Dieu, de marcher dans ses chemins, de garder ses commandements, ses décrets et ses ordonnances. Alors, tu vivras et te multiplieras ; le Seigneur ton Dieu te bénira dans le pays dont tu vas prendre possession.Je mets devant toi la vie ou la mort, la bénédiction ou la malédiction. Choisis donc la vie, pour que vous viviez, toi et ta descendance, en aimant le Seigneur ton Dieu, en écoutant sa voix, en vous attachant à lui ; c’est là que se trouve ta vie, une longue vie sur la terre que le Seigneur a juré de donner à tes pères, Abraham, Isaac et Jacob.
Le Seigneur Jésus le premier nous a montré le chemin de l'obéissance, réparant par là la désobéissance d'Adam et Eve.
Dans la prière du Notre Père, nous disons au Seigneur Dieu : "que Votre volonté soit faite" ...  nous Lui demandons Sa force pour Lui obéir.
2825 Jésus, " tout Fils qu’il était, apprit, de ce qu’il souffrit, l’obéissance " (He 5, 8). A combien plus forte raison, nous, créatures et pécheurs, devenus en lui enfants d’adoption. Nous demandons à notre Père d’unir notre volonté à celle de son Fils pour accomplir sa Volonté, son Dessein de salut pour la vie du monde. Nous en sommes radicalement impuissants, mais unis à Jésus et avec la puissance de son Esprit Saint, nous pouvons lui remettre notre volonté et décider de choisir ce que son Fils a toujours choisi : faire ce qui plaît au Père (cf. Jn 8, 29)
L'exemple vient de haut , le Christ n'a jamais cessé de clamer son obéissance au Père , mais plus encore Il l'a prouvé en se faisant "obéissant jusqu'à la mort et la mort de la Croix" . Il s'est soumis aux autorités religieuses de son peuple et à l'autorité politique de l'occupant romain . Ainsi Il a accompli la mission de Rédempteur , obéi à la Volonté du Père , nous montrant la voie à suivre pour aller vers le bonheur éternel . [Père Yannik Bonnet]
L'obéissance est un chemin de sainteté, c'est un moyen de combattre l'orgueil, racine du péché originel  : Adam et Eve ont voulu décider par eux-même quels étaient le Bien et le Mal. Par son obéissance, Jésus-Christ a réparé cette faute.
397 L’homme, tenté par le diable, a laissé mourir dans son cœur la confiance envers son créateur (cf. Gn 3, 1-11) et, en abusant de sa liberté, a désobéi au commandement de Dieu. C’est en cela qu’a consisté le premier péché de l’homme (cf. Rm 5, 19). Tout péché, par la suite, sera une désobéissance à Dieu et un manque de confiance en sa bonté.
398 Dans ce péché, l’homme s’est préféré lui-même à Dieu, et par là même, il a méprisé Dieu : il a fait choix de soi-même contre Dieu, contre les exigences de son état de créature et dès lors contre son propre bien. Constitué dans un état de sainteté, l’homme était destiné à être pleinement " divinisé " par Dieu dans la gloire. Par la séduction du diable, il a voulu " être comme Dieu " (cf. Gn 3, 5), mais " sans Dieu, et avant Dieu, et non pas selon Dieu " (S. Maxime le Confesseur, ambig. : PG 91, 1156C)
Il y a dans ce point quelque chose de très important : il faut apprendre à nos enfants que la Vérité et le Bien ne sont pas relatifs mais absolus et que c'est Dieu qui nous l'enseigne, par l'Eglise. 
Nos choix ne sont pas uniquement dictés par ce que nous comprenons ou approuvons, mais par la Loi divine. Le relativisme est un grand mal de ce siècle !
(cf ce que je disais dans cet article sur le Bien et le Mal) 






3. L'obéissance propre aux enfants... et celle des adultes !

Continuons avec le C.E.C. : 
III. Devoirs des membres de la famille
Devoirs des enfants : 2217 Aussi longtemps que l’enfant vit au domicile de ses parents, l’enfant doit obéir à toute demande des parents motivée par son bien ou par celui de la famille. " Enfants, obéissez en tout à vos parents, car cela est agréable au Seigneur " (Col 3, 20 ; cf. Ep 6, 1). Les enfants ont encore à obéir aux prescriptions raisonnables de leurs éducateurs et de tous ceux auxquels les parents les ont confiés. Mais si l’enfant est persuadé en conscience qu’il est moralement mauvais d’obéir à tel ordre, qu’il ne le suive pas.
En grandissant, les enfants continueront à respecter leurs parents. Ils préviendront leurs désirs, solliciteront volontiers leurs conseils et accepteront leurs admonestations justifiées. L’obéissance envers les parents cesse avec l’émancipation des enfants, mais non point le respect qui reste dû à jamais.
Devoirs des parents : 2222 Les parents doivent regarder leurs enfants comme des enfants de Dieu et les respecter comme des personnes humaines. Ils éduquent leurs enfants à accomplir la loi de Dieu, en se montrant eux-mêmes obéissants à la volonté du Père des Cieux.
Conséquence 1
Quand des parents demandent l'obéissance à leurs enfants, le but n'est pas de se simplifier la vie, mais de les faire grandir en sainteté. 
(surtout que, souvent, cela demande plus d'efforts d'aller jusqu'au bout de notre demande, si on estime qu'elle est bonne et nécessaire, que de céder...)
Des enfants parfaitement obéissants seraient très agréables à vivre, mais la grande majorité 😅d'entre eux sont seulement en chemin... 

Conséquence 2
Les adultes sont donc aussi concernés par la pratique de l'obéissance. 
Obéissance à qui ?
Aux autorités civiles (Etat, supérieurs professionnels hiérarchiques), tant que leurs commandements ne vont pas contre la loi naturelle.
A la loi de Dieu, enseignée par l'Eglise qui nous montre le Bien. 
En faisant tout cela, nous montrons l'exemple à nos enfants. Comment pouvons-nous leur demander d'obéir même à des demandes qui leur paraissent sans importance si, par exemple, nous même ne respectons pas le code de la route (oui, c'est parfois idiot de limiter la vitesse à X km/h sur le périph', ou... ), ou si nous rejetons tel ou tel commandement de l'Eglise, parce que "c'est un domaine qui ne regarde que moi" ou "je ne vois pas en quoi c'est bien pour moi". (cf supra)
Dépasser les limitations de vitesse, même si on ne prend pas de risque pour soi-même ou pour autrui, c'est mal, car on s'est engagé, en passant notre permis, à respecter le code de la route (ce qui n'empêche pas d'aller se plaindre si on trouve que certaines restrictions sont inadaptées,etc).

On n'obéit pas seulement aux commandements que l'on comprend, que l'on trouve appropriés, etc... La compréhension vient renforcer l'adhésion personnelle, elle n'en est pas une condition nécessaire (bien que Dieu nous demande d'utiliser notre intelligence, tant qu'à faire 😏)(cf ce que je disais dans cet article sur le Bien et le Mal) 
Donc : on obéit à Dieu, sans discuter (et que ça saute), par la voix de l'Eglise. On cherche à éclairer notre conscience, pour comprendre le bien-fondé des exigences.
Pour l'Etat ou autres autorités laïques, c'est plus compliqué, parce que nos dirigeants sont loin d'être des saints 😱). Voyez ici ce qu'en dit le Catéchisme, ou encore la Doctrine Sociale de l'Eglise.
La différence avec l'obéissance des enfants réside dans le fait que les enfants n'ont pas choisi leurs parents (et n'ont pas la possibilité d'en changer) tandis que les adultes peuvent choisir (dans une certaine mesure...) à qui ils sont soumis (si je ne suis pas content de la façon dont mon patron me fait travailler, je peux changer de travail).
Les enfants sont confiés par Dieu à leurs parents, qui leur donne les grâces d'état nécessaires (à qui les demande et sait les faire fructifier).



4. Quelles sont les vertus de la pratique de l'obéissance ?

Cela encourage la formation du caractère et fortifie la volonté : obéir à quelqu'un d'extérieur peut être plus facile que de discerner soi-même où est le Bien, quand la conscience n'est pas encore entièrement formée.
L'obéissance est donc ici comme un tuteur que l'on donne à l'enfant [ou que l'on se donne à soi-même] pour qu'il "pousse droit". L'obéissance vient donc suppléer à cette faiblesse de caractère (ils sont encore "en construction"). Le but de cela étant l'auto-discipline.

Dans la pédagogie Montessori, il faut "obéir" au matériel : il y a des règles bien précises pour le manipuler.

Cela encourage également la vertu d'humilité : je reconnais que je ne suis pas la source du Bien et du Mal. Obéir à la loi divine nous fait renoncer à nous-même, à nos pulsions (cf supra).
Pour Edith Stein, la vertu d'obéissance est un chemin de liberté car « par la liberté, les enfants de Dieu entendent [...] suivre sans entrave l'Esprit de Dieu ». Elle ajoute que « la raison et la volonté poussent l'homme à être son propre maître », abusant et asservissant l'homme par ses désirs naturels. Ainsi pour elle « il n'y a pas de meilleur chemin, pour se libérer de cet esclavage et de s'ouvrir à la direction de l'Esprit-Saint, que la voie de la sainte obéissance ». Edith rappelle même une citation de Goethe : « C'est obéissant que j'ai senti mon âme la plus libre ». Ainsi, pour elle, « Dans la véritable obéissance [...] ce qui importe, c'est de renoncer à sa volonté propre » pour se mettre à l'écoute de la volonté de Dieu.

5. Concrètement, comment faire ?

Voici quelques pistes de réflexion, non exhaustives :

* L'obéissance repose sur la confiance et l'amour : je crois que Dieu veut mon Bien / je crois que mes parents veulent mon Bien - et qu'ils sont garants du bien commun du foyer.

La confiance sera nourrie par les explications données sur les raisons de telle ou telle demande (l'enfant peut ainsi constater que telle exigence a été demandé pour son Bien).
La formation de la conscience morale (le Bien et le Mal) est aussi renforcée par les explications.

Si "l'éducation positive" peut aider à une meilleure compréhension de la psychologie enfantine (et des relations humaines en général !) et peut ainsi contribuer à créer un climat de confiance et d'écoute au foyer, je ne pense pas qu'il faille systématiquement chercher la coopération de l'enfant, attendre qu'il ait compris, discuté, accepté,...  les raisons de notre demande. Les enfants obéissent à leurs parents parce que c'est ce que Dieu leur demande.

Le devoir des parents est d'entraîner leurs enfants à l'obéissance, en vue de la sainteté... et pas de les dresser.

Donc il me semble important de bien réfléchir aux moments où nous exigerons d'eux l'obéissance, aux actes qui demandent une obéissance, à la façon dont nous le formulons.

Aux moments difficiles, posons-nous la question : est-ce que cette demande va aider mon enfant à grandir en Dieu ? Est-elle tournée vers son bien et celui du foyer ?



Pour reprendre l'image du tuteur, il faut trouver un juste équilibre entre un cadre qui soutient et une cage qui enferme. Un tuteur trop serré blesse l'arbre... un cadre trop rigide blesse l'âme.
Cela dépendra de chaque enfant, il n'y a pas de règles générales, même au sein d'une même famille. Pour certains enfants, l'obéissance sera facile et assez naturelle ; pour d'autres, elle relèvera plus du combat (spirituel ! pas du rapport de force parent/enfant) : ne baissons pas les bras mais ajustons nos demandes pour aider nos enfants à grandir.

Comment obtenir l'obéissance chez nos enfants ?
Il n'est pas possible d'obliger un enfant à obéir (cf la définition : c'est une adhésion libre)... Nous sommes toujours devant une alternative : choisir le Bien ou le Mal.

Dès que c'est possible, laissons l'enfant subir les conséquences naturelles de son choix, sans en rajouter ("ah ben tu vois, je te l'avais bien dit") : il comprendra vite que nos demandes sont motivées par son Bien !

Mais ce n'est pas toujours possible (je ne vais pas attendre qu'il se fasse renverser par une voiture pour qu'il comprenne que c'est dangereux de traverser imprudemment... ; ou certains actions ont des conséquences néfastes, mais à long terme... et les enfants vivent dans l'instant présent ; ou les conséquences retentissent sur d'autres qu'eux), c'est là où nous imposerons une conséquence "logique", dont l'enfant sera informé auparavant.

Ainsi, avant de formuler une demande auprès de notre enfant, posons-nous les questions :
- s'il refuse, est-ce que j'accepte simplement ce refus ou est-ce un point sur lequel j'attends de lui obéissance ?
- si je décide de poursuivre, quelle sera la conséquence de son refus ? Quelle sera l'alternative à lui proposer ?

La volonté, ça s'exerce !
C'est un art délicat que de laisser à l'enfant un juste espace de liberté, adapté à son âge, à sa maturité et à son caractère, qui lui permet d'exercer un choix dans un cadre, de comprendre que "choisir, c'est renoncer", que ses choix ont des conséquences bonnes ou mauvaises.

Résumé - conclusion 

(oui, enfin 😀)


- Obéir, ce n'est donc pas agir bêtement, comme un chien bien dressé, c'est choisir librement de suivre Dieu et ses commandements, parce que nous croyons qu'Il est le Bien. 
Donc, si quelqu'un nous demande de faire quelque chose de Mal, nous ne sommes pas tenus d'obéir ! La loi divine est supérieure et inaliénable. 

- En cela, nous nous mettons à la suite du Seigneur Jésus, qui a librement obéi à son divin Père en mourant sur la croix ("Ma vie, nul ne la prend, c'est moi qui la donne"). Chaque jour de notre vie, nous avons à réaffirmer ce choix de Dieu. 

- Demander l'obéissance à ses enfants, ce n'est pas un moyen pour se simplifier la vie, mais leur indiquer le chemin de la sainteté

- Nous aussi, en tant qu'adultes, nous devons obéir (et pas seulement pour montrer l'exemple à nos enfants, mais parce que c'est le chemin vers Dieu). 

- Obéir nous permet de fortifier notre volonté pour tendre vers l'auto-discipline et de pratiquer l'humilité, en reconnaissant que Dieu nous indique le Bien et le Mal. 

Les enfants obéissent à leurs parents, parce qu'ils leur ont été confiés par Dieu, en vue de les amener à la sainteté et de leur donner les bases pour pouvoir continuer ce chemin quand ils seront adultes. 
Les parents s'efforcent d'ordonner leurs exigences au bien de l'enfant et du foyer, de les exprimer avec amour et patience, de les adapter (dans le fond et la forme) à la personnalité de chaque enfant. 

Les adultes obéissent à Dieu, à l'Eglise et aux autorités laïques (tant que leurs prescriptions ne vont pas contre la loi divine - je ne dis pas tant qu'on trouve que leurs prescriptions sont bien fondées !). 
Ils s'efforcent également de cultiver l'auto-discipline (difficile de demander à ses enfants des choses que nous ne faisons pas nous-même... (pour vous donner un exemple personnel, je suis mieux placée pour demander à mes enfants d'aller s'habiller directement après le petit-déjeuner pour commencer l'instruction à l'heure prévue, si je ne traîne pas sur l'ordinateur à ce moment...  Faut être cohérent, ma bonne dame ! 😇)

Et quand les parents se trompent ? 
Nous ne sommes pas parfaits et nous demandons parfois à nos enfants des choses qui ne leur sont pas adaptées. Ayons l'humilité de le reconnaître, de leur demander pardon si nous avons mal agi ; sachons également écouter leurs protestations et les prendre en compte, mais cela n'enlève rien au devoir d'obéissance des enfants (tant que les demandes ne sont pas mauvaises). Ce n'est pas parce que les parents pourraient se tromper en émettant telle exigence que les enfants doivent les discuter à tout bout de champ... 
(et il en va de même pour les adultes, vis à vis de leurs supérieurs, cf cet article intéressant).


L'obéissance est donc bien un consentement accordé une fois pour toutes , 
à la seule réserve de la moralité des ordres , 
à celui ou celle qui a autorité en vertu de l'ordre naturel ( les parents ) 
ou de l'organisation de la vie sociale
 (Père Y. Bonnet)



J'attends vos commentaires avec impatience, ils me font progresser dans ma réflexion et enrichissent sûrement celles des autres lecteurs ! 




mercredi 7 juin 2017

Compte-rendu d'inspection

Comme promis sur facebook, voici la façon dont s'est déroulée notre inspection : BIEN !

La date du rendez-vous avait été fixée au téléphone, j'avais pu ainsi choisir un moment où je pouvais facilement faire garder Pervenche et Serpolet, cela été appréciable. Au final, j'ai été prévenue plus d'un mois à l'avance (peut-être même deux, j'ai oublié la date exacte !).

Cela m'a permis d'envoyer quinze jours avant la date prévue une courte présentation de l'instruction d'Amaryllis. J'y ai rapidement évoqué notre famille, j'ai présenté l'organisation des moments d'instruction et listé les différents manuels et méthodes utilisés. 
J'ai été attentive, en rédigeant ce document, à ne pas donner d'indications sur les compétences d'Amaryllis (par exemple, je n'ai pas dit "elle sait faire des additions à 4 chiffres", mais mentionné qu'elle s'entraînait chaque jour à calculer).
Je pense que ce document a été apprécié, l'IEN m'a dit l'avoir lu (et vu ses commentaires, c'était vrai !). Cela permet de montrer en amont notre souhait de coopération et que nous avons sérieusement réfléchi à l'instruction de nos enfants. 
Ce document faisait trois pages et m'a demandé, approximativement, deux heures de rédaction (incluses la relecture après commentaires de mon mari). Pour une année d'IEF, c'est très raisonnable. En commençant à l'écrire, j'avais déjà tout en tête, cela ne m'a demandé qu'un effort de rédaction et d'explications (je me comprends moi-même mais les autres ne sont pas dans ma tête 😃  ).
J'avais expliqué à Amaryllis la raison de cette visite : on vient contrôler qu'elle apprend bien tout ce qui est important pour un enfant de savoir. Comme l'avait dit Cindy, c'est moi (le parent-instructeur) qui est contrôlé, pas l'enfant.

Le matin du jour J, j'avais bien rappelé à Amaryllis qu'elle allait sûrement avoir des petits exercices à faire, qu'elle ne devait pas hésiter à demander plus d'explications si elle ne comprenait pas bien, que ce n'est pas grave de ne pas savoir quelque chose, mais qu'elle devait montrer qu'elle faisait des efforts !

A leur arrivée, nous nous sommes installés dans le séjour, Amaryllis et la conseillère sur la table de salle à manger et l'IEN et moi dans la partie "salon" : nous pouvions donc ainsi être discuter sans gêner Amaryllis, tout en restant dans la même pièce. 

J'ai beaucoup apprécié les paroles de l'IEN, qui, dès le départ, m'a rappelé que ce n'était pas l'école qui était obligatoire, mais l'instruction et que ce contrôle visait à vérifier que chaque enfant reçoive l'instruction nécessaire. Elle m'a proposé de lire le rapport  à fur et à mesure qu'elle le complétait.

J'ai montré les différents cahiers et manuels, elle a pris quelques notes et je lui ai rapidement montré le matériel Montessori.
Elle m'a donné quelques conseils pertinents : lui faire faire plus d'exercices de compréhension de textes et de problèmes. Ca tombe bien, c'est ce que j'avais prévu pour l'an prochain.
(bon, elle m'a aussi recommandé de faire la grammaire/orthographe/conjugaison à partir de textes plutôt que d'exercices "mécaniques", mais pour cela, je vais m'en tenir à ma bonne vieille méthode ;-) ). 

A la fin de la discussion, l'IEN a demandé son avis à la conseillère sur les travaux d'Amaryllis, tout était bien :-) . J'ai pu feuilleter les exercices réalisés (j'ai d'ailleurs gardé le dossier), qui m'ont paru tout à fait adaptés à son âge et à ses compétences. 

D'ailleurs, ma principale (seule !) inquiétude concernant cette inspection tenait plus à l'attitude d'Amaryllis qu'aux fameux "tests" : je sais qu'elle a globalement un bon niveau par rapport à son âge... mais elle a parfois des réactions imprévisibles et je craignais un peu qu'elle ne se cache sous la table pendant tout l'entretien 😔). 
J'avais donc essayé de préparer le terrain, en lui expliquant les enjeux, mais sans l'inquiéter ou la stresser.
Il y a eu quelques minutes de flottement, mais la conseillère a très bien agi : après avoir tenté de poser quelques questions pour entrer en contact, elle a ensuite enchaîné sur le premier exercice (écoute d'un texte (Pierre et le Loup) et questions) comme si de rien n'était. Je me suis très rapidement éloignée avec l'IEN, cela a contribué également à faire descendre la pression sur Amaryllis. 

Cela a duré 45 minutes, plus rapide que ce à quoi je m'attendais.

Donc un bilan positif (pour moi, pour Amaryllis et pour l'IEN) !
Une attitude très ouverte vis à vis de l'IEF pour l'IEN, qui était à l'écoute de mes méthodes sans chercher à me faire faire tout comme à l'école, une conseillère qui a su apprivoiser Amaryllis : que demander de mieux 😊.

J'espère qu'ils vont rester dans notre secteur, car je réalise que j'ai de la chance à cet égard !