lundi 27 août 2018

Poésie, art et littérature, un petit supplément d'âme pour nos enfants

Comme à chaque rentrée, voici la mise à jour de mon recueil de poésies pour enfants (primaire). Il a encore été enrichi cette année ! 

J'en ai extrait deux livrets, un pour Pervenche  et un pour Amaryllis, qui ont été imprimés et dans lesquels je piocherai à fur et à mesure de l'année. A fur et à mesure que les années passent, le choix se complique : j'ai réalisé cette année que Pervenche connaît déjà les poésies apprises par Amaryllis...! Tant mieux, cela m'oblige à me renouveler. 

Je laisse les filles choisir librement les poésies qu'elles vont copier et apprendre, tant que ça reste dans le thème (par ex, une poésie de la rubrique "printemps" est étudiée en cette saison...). Bien sûr, elles vont jusqu'au bout, c'est à dire récitation et illustration, avant d'en commencer une nouvelle. 

C'est ici !

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Apprendre par cœur, c'est déjà assez peu à la mode, mais alors, apprendre des poésies, serait-ce le summum de l'exercice inutile ? Pourquoi donc l'infliger à nos têtes blondes instruites à la maison ?

Il me semble qu'en lisant (et faisant lire) de la belle littérature à nos enfants, poésies incluses, nous leur donnons comme un supplément d'âme, nous leur permettons d'élargir et d'affiner notre vision du monde, la perception et l'expression de nos sentiments et l'écoute de ceux des autres. Ils entrent ainsi dans une longue lignée de lecteurs et d'écrivains qui ont aimé, souffert, voyagé, médité, ri, ... et s'enrichissent au contact de ce fabuleux trésor passé.

On pourrait écrire tout un pavé sur l'importance du beau dans l'éducation des enfants (IEF ou scolarisés !). C'est un moyen de toucher l'âme par les sens (les yeux sont la porte de l'âme) : de la belle musique, des belles œuvres d'art plastique, et de belles illustrations dans les livres qu'on leur propose. 

Voilà pourquoi j'essaye de mettre ce beau au menu de nos journées, et notamment dans le cadre de l'IEF.

Par exemple, l'expression écrite s'appuie principalement sur des œuvres.


Voilà aussi pourquoi la poésie est au menu quotidien de notre routine IEF.

Parce que c'est un exercice de lecture, d'écriture, d'orthographe, pour peu que la copie soit bien faite. Mais également pour ce qu'on appelle du terme vague de "culture générale" et qui me parait tellement important. 

Concrètement, voici comment je procède. Tous les jours, Amaryllis copie quelques vers de la poésie (en ce moment, 2 vers. J'augmenterai petit à petit la dose...). Nous la lisons ensemble entièrement, cela lui suffit pour la connaître par cœur à la fin de la séquence (nous faisons une récitation à deux voix, je commence la phrase, elle continue, à fur et à mesure des jours j'en dis de moins en moins). 

Vous pouvez télécharger ici le recueil de poésies que j'ai préparé. J'y pioche au gré de sa progression en orthographe, des saisons, des envies...


Voilà enfin pourquoi je me suis réjouie de voir Amaryllis plongée dans sa première lecture. Ce n'était pas le premier livre qu'elle lisait, mais c'était la première fois qu'elle le faisait spontanément et avec persévérance.



Dialogue d'un dimanche soir mémorable :
- Amaryllis, c'est l'heure de dîner.
- ...
- Amaryllis ? Tu viens dîner ?
Silence persistantAmarylliiiiiiiis ! A taaaaaable !
- Mais Maman !!! je suis en train de lire !
- Tu continueras après, viens s'il te plaît.
- Oh non, je voudrais bien finir mon livre
Et voilà. Je vous avoue que j'ai frémi, me souvenant de mes propres immersions bibliophiles. Selon l'expression familiale, "un hélicoptère aurait pu tomber sur la maison" que je ne l'aurais pas remarqué. ;-)
Mais je sais qu'elle a trouvé la porte d'un monde merveilleux qui lui promet beaucoup d'heures de bonheur.


Quand j'avais sept ou huit ans, mon grand-père m'a offert l'Anthologie de la poésie française, de Georges Pompidou, et il m'a dit: «Si tu veux être heureux dans la vie, il faut apprendre deux vers par jour.» Je l'ai fait. Il avait raison.
J'ai découvert un savoir, une saveur de la vie que je ne soupçonnais pas, que le quotidien ne donne pas. Je n'ai pas tout compris bien sûr - pas tout entier, pas tout de suite... Mais c'était beau. C'était grand. Et finalement, c'est tout simplement que ce qu'il y a de beau, de grand, se dépose dans un cœur d'enfant pour l'enrichir, par le cœur. Mais qui maintenant aura encore la chance d'apprendre un peu de poésie - par cœur ?
F.X. Bellamy, article complet ici 

9 commentaires:

  1. Merci pour ce bel article!
    Encore une fois, tout plein de bonheur de lecture à ton A. ... et à toi, d'énergie pour t'egosiller ;-)
    Même si j'ai encore du temps devant moi je suis allée regarder ton recueil, merci du partage! J'en découvre de fort belles et en redécouvre d'oubliées avec une pointe de nostalgie.
    Et excellente cette idée de faire appprendre en commençant la phrase toi-même. E.memorise en ce moment ses premières chansons comme cela mais je n'aurais jamais pensé à utiliser sciemment ce procédé avec un plus grand...
    Question: dans "petite pomme", comment gères tu l'orthographe du "encor" (je craindrais la mémorisation /confusion)

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    1. je suis toujours épatée du niveau de langage d'E, quand j'entends les "euch euch" (mit einem deutsch Akzent, bitte !) de S ;-)

      Bonne question, je verrais en temps utile :-D
      Je pense que j'expliquerai simplement le principe de la rime, en disant qu'en poésie, une certaine licence est permise.
      Note à moi-même : ne pas donner cette poésie trop vite ;-)

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  2. Merci Clotilde pour ce billet et le partage de votre fichier, de bien jolies poésies en effet ! Je partage complètement votre point de vue, et c'est bon de se le rappeler parfois! Belle journée, Marguerite

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  3. Merci du partage ! Durant mon dernier stage j'avais photographié tout le sommaire du recueil de poésies du Père Faure mais notre disque dur a planté et j'ai perdu toutes ces photos. Je me trouvais donc bien désemparée. D'autant plus que la poésie et moi celà fait vraiment 2 ! Pour moi poésie rime avec pleurs car je n'arrivais pas à les retenir (enfin celà me demandait un très très gros effort et était une source de stress et d'angoisse). Je crains donc de transmettre celà à mes enfants....
    Pas facile de transmettre ce que l'on n'a pas reçu !
    Servane

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    1. Peut-être sur le site manuelsanciens ?
      Si vous lisiez maintenant de la poésie, sans pression du "par coeur", peut-être que cela vous aiderait à l'apprécier et donc à le transmettre ?
      Bon courage !

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  4. J'avais déjà cherché sur manuels anciens mais il n'y est pas. Il me faut juste prendre patience, je retourne sur ce lieu de stage en juillet !
    Pour le par coeur, j'attends de toute manière car elle n'est pas prête du tout à cet exercice (elle refuse de dire les prières de bases alors qu'à 2 ans elle les connaissait très bien, alors j'attend que ça se débloque !)
    effectivement, lire des poésies pour le plaisir est une vraie bonne idée, il faudrait que je m'y attelle.

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  5. J'adore la poésie, je l'ai toujours aimée ! (sauf quand je devais réciter un poème devant toute la classe...quel mauvais souvenir!!). Je veux transmettre cet amour aux enfants. On lit beaucoup de poésies, de fables, on en apprend par cœur (avec la même méthode que vous)...Et, comme toi, j'ai commencé un recueil de poèmes (que l'on illustre). J'en découvre plein de nouveaux dans ceux que tu proposes, alors un grand, très grand merci pour ce partage !!!

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    1. avec plaisir ! il faudra que tu partages celles de ton recueil :-)

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