vendredi 9 juin 2017

Petit éloge de la vertu d'obéissance

Je poursuis ma réflexion sur une éducation chrétienne.

Voilà maintenant une réflexion sur la vertu d'obéissance.... qui n'a pas très bonne presse aujourd'hui.
(attention, article long... j'ai hésité à le publier en plusieurs parties, mais tout se tient, donc prenez votre temps, il ne va pas s'auto-détruire !)


Des enfants obéissants ? Non merci, je ne veux pas qu'ils deviennent des "moutons".

Et d'évoquer - immanquablement - la désobéissance civile qui aurait empêché le monde de naufrager à plusieurs reprises, etc.  (attention, je ne dis pas qu'elle est une mauvaise chose, mais c'est un argument souvent brandi dès qu'on évoque ce mot d'obéissance... A mon avis, les choses sont plus subtiles que cela).
Ou encore d'évoquer les soldats de tous bords qui ont commis les pires atrocités "par obéissance".

Bien évidemment, personne ne souhaite que ses enfants deviennent des exécutants aveugles, bornés et malfaisants.

Faut-il donc bannir toute obéissance ?
Quelle pourrait être la place de l'obéissance dans une éducation chrétienne ? 
Question corollaire : est-ce que l'obéissance est une vertu réservée aux enfants, 
ou les adultes s'en trouvent-ils bien aussi ?

1. Définition de l'obéissance

Ouvrons - encore une fois 😃 - le Catéchisme de l'Eglise Catholique

Il nous propose cette définition de l'obéissance : 
Obéir (ob-audire) dans la foi, c’est se soumettre librement à la parole écoutée, parce que sa vérité est garantie par Dieu, la Vérité même.
Pas très concret, à première vue ? quoique...

Cela incite d'abord à écouter avec un esprit bienveillant, positif. Ecouter Dieu, ses parents, son conjoint, ses supérieurs hiérarchiques.

Cela nous parle aussi de liberté, de choix.
Rappelons qu'être libre, ce n'est pas pouvoir faire tout ce que l'on veut, mais c'est choisir le Bien. Cela nécessite donc une conscience formée et éclairée pour discerner quel est le vrai Bien. Etre libre, ça s'apprend, ça n'est pas inné (à cause du péché originel). Dieu nous indique LA vérité.
Donc dans les exemples souvent cités "d'exécutants malfaisants", le problème n'était pas l'obéissance, mais le manque de conscience morale...
Rappelons également qu'il s'agit de choisir, d'exercer notre volonté et que, là aussi, cela s'apprend : la volonté doit s'entraîner.

Obéir, ce n'est donc pas agir sous une contrainte extérieure, mais choisir librement de suivre la Loi divine, en reconnaissant que Dieu est le Bien suprême et que Lui seul peut nous attirer à Lui.





2. L'obéissance, chemin vers Dieu

L'obéissance a pour but de nous faire grandir dans l'amour de Dieu, en réalisant Sa volonté et donc... de nous amener à la sainteté.
[Deutéronome 30] Ce que je te commande aujourd’hui, c’est d’aimer le Seigneur ton Dieu, de marcher dans ses chemins, de garder ses commandements, ses décrets et ses ordonnances. Alors, tu vivras et te multiplieras ; le Seigneur ton Dieu te bénira dans le pays dont tu vas prendre possession.Je mets devant toi la vie ou la mort, la bénédiction ou la malédiction. Choisis donc la vie, pour que vous viviez, toi et ta descendance, en aimant le Seigneur ton Dieu, en écoutant sa voix, en vous attachant à lui ; c’est là que se trouve ta vie, une longue vie sur la terre que le Seigneur a juré de donner à tes pères, Abraham, Isaac et Jacob.
Le Seigneur Jésus le premier nous a montré le chemin de l'obéissance, réparant par là la désobéissance d'Adam et Eve.
Dans la prière du Notre Père, nous disons au Seigneur Dieu : "que Votre volonté soit faite" ...  nous Lui demandons Sa force pour Lui obéir.
2825 Jésus, " tout Fils qu’il était, apprit, de ce qu’il souffrit, l’obéissance " (He 5, 8). A combien plus forte raison, nous, créatures et pécheurs, devenus en lui enfants d’adoption. Nous demandons à notre Père d’unir notre volonté à celle de son Fils pour accomplir sa Volonté, son Dessein de salut pour la vie du monde. Nous en sommes radicalement impuissants, mais unis à Jésus et avec la puissance de son Esprit Saint, nous pouvons lui remettre notre volonté et décider de choisir ce que son Fils a toujours choisi : faire ce qui plaît au Père (cf. Jn 8, 29)
L'exemple vient de haut , le Christ n'a jamais cessé de clamer son obéissance au Père , mais plus encore Il l'a prouvé en se faisant "obéissant jusqu'à la mort et la mort de la Croix" . Il s'est soumis aux autorités religieuses de son peuple et à l'autorité politique de l'occupant romain . Ainsi Il a accompli la mission de Rédempteur , obéi à la Volonté du Père , nous montrant la voie à suivre pour aller vers le bonheur éternel . [Père Yannik Bonnet]
L'obéissance est un chemin de sainteté, c'est un moyen de combattre l'orgueil, racine du péché originel  : Adam et Eve ont voulu décider par eux-même quels étaient le Bien et le Mal. Par son obéissance, Jésus-Christ a réparé cette faute.
397 L’homme, tenté par le diable, a laissé mourir dans son cœur la confiance envers son créateur (cf. Gn 3, 1-11) et, en abusant de sa liberté, a désobéi au commandement de Dieu. C’est en cela qu’a consisté le premier péché de l’homme (cf. Rm 5, 19). Tout péché, par la suite, sera une désobéissance à Dieu et un manque de confiance en sa bonté.
398 Dans ce péché, l’homme s’est préféré lui-même à Dieu, et par là même, il a méprisé Dieu : il a fait choix de soi-même contre Dieu, contre les exigences de son état de créature et dès lors contre son propre bien. Constitué dans un état de sainteté, l’homme était destiné à être pleinement " divinisé " par Dieu dans la gloire. Par la séduction du diable, il a voulu " être comme Dieu " (cf. Gn 3, 5), mais " sans Dieu, et avant Dieu, et non pas selon Dieu " (S. Maxime le Confesseur, ambig. : PG 91, 1156C)
Il y a dans ce point quelque chose de très important : il faut apprendre à nos enfants que la Vérité et le Bien ne sont pas relatifs mais absolus et que c'est Dieu qui nous l'enseigne, par l'Eglise. 
Nos choix ne sont pas uniquement dictés par ce que nous comprenons ou approuvons, mais par la Loi divine. Le relativisme est un grand mal de ce siècle !
(cf ce que je disais dans cet article sur le Bien et le Mal) 






3. L'obéissance propre aux enfants... et celle des adultes !

Continuons avec le C.E.C. : 
III. Devoirs des membres de la famille
Devoirs des enfants : 2217 Aussi longtemps que l’enfant vit au domicile de ses parents, l’enfant doit obéir à toute demande des parents motivée par son bien ou par celui de la famille. " Enfants, obéissez en tout à vos parents, car cela est agréable au Seigneur " (Col 3, 20 ; cf. Ep 6, 1). Les enfants ont encore à obéir aux prescriptions raisonnables de leurs éducateurs et de tous ceux auxquels les parents les ont confiés. Mais si l’enfant est persuadé en conscience qu’il est moralement mauvais d’obéir à tel ordre, qu’il ne le suive pas.
En grandissant, les enfants continueront à respecter leurs parents. Ils préviendront leurs désirs, solliciteront volontiers leurs conseils et accepteront leurs admonestations justifiées. L’obéissance envers les parents cesse avec l’émancipation des enfants, mais non point le respect qui reste dû à jamais.
Devoirs des parents : 2222 Les parents doivent regarder leurs enfants comme des enfants de Dieu et les respecter comme des personnes humaines. Ils éduquent leurs enfants à accomplir la loi de Dieu, en se montrant eux-mêmes obéissants à la volonté du Père des Cieux.
Conséquence 1
Quand des parents demandent l'obéissance à leurs enfants, le but n'est pas de se simplifier la vie, mais de les faire grandir en sainteté. 
(surtout que, souvent, cela demande plus d'efforts d'aller jusqu'au bout de notre demande, si on estime qu'elle est bonne et nécessaire, que de céder...)
Des enfants parfaitement obéissants seraient très agréables à vivre, mais la grande majorité 😅d'entre eux sont seulement en chemin... 

Conséquence 2
Les adultes sont donc aussi concernés par la pratique de l'obéissance. 
Obéissance à qui ?
Aux autorités civiles (Etat, supérieurs professionnels hiérarchiques), tant que leurs commandements ne vont pas contre la loi naturelle.
A la loi de Dieu, enseignée par l'Eglise qui nous montre le Bien. 
En faisant tout cela, nous montrons l'exemple à nos enfants. Comment pouvons-nous leur demander d'obéir même à des demandes qui leur paraissent sans importance si, par exemple, nous même ne respectons pas le code de la route (oui, c'est parfois idiot de limiter la vitesse à X km/h sur le périph', ou... ), ou si nous rejetons tel ou tel commandement de l'Eglise, parce que "c'est un domaine qui ne regarde que moi" ou "je ne vois pas en quoi c'est bien pour moi". (cf supra)
Dépasser les limitations de vitesse, même si on ne prend pas de risque pour soi-même ou pour autrui, c'est mal, car on s'est engagé, en passant notre permis, à respecter le code de la route (ce qui n'empêche pas d'aller se plaindre si on trouve que certaines restrictions sont inadaptées,etc).

On n'obéit pas seulement aux commandements que l'on comprend, que l'on trouve appropriés, etc... La compréhension vient renforcer l'adhésion personnelle, elle n'en est pas une condition nécessaire (bien que Dieu nous demande d'utiliser notre intelligence, tant qu'à faire 😏)(cf ce que je disais dans cet article sur le Bien et le Mal) 
Donc : on obéit à Dieu, sans discuter (et que ça saute), par la voix de l'Eglise. On cherche à éclairer notre conscience, pour comprendre le bien-fondé des exigences.
Pour l'Etat ou autres autorités laïques, c'est plus compliqué, parce que nos dirigeants sont loin d'être des saints 😱). Voyez ici ce qu'en dit le Catéchisme, ou encore la Doctrine Sociale de l'Eglise.
La différence avec l'obéissance des enfants réside dans le fait que les enfants n'ont pas choisi leurs parents (et n'ont pas la possibilité d'en changer) tandis que les adultes peuvent choisir (dans une certaine mesure...) à qui ils sont soumis (si je ne suis pas content de la façon dont mon patron me fait travailler, je peux changer de travail).
Les enfants sont confiés par Dieu à leurs parents, qui leur donne les grâces d'état nécessaires (à qui les demande et sait les faire fructifier).



4. Quelles sont les vertus de la pratique de l'obéissance ?

Cela encourage la formation du caractère et fortifie la volonté : obéir à quelqu'un d'extérieur peut être plus facile que de discerner soi-même où est le Bien, quand la conscience n'est pas encore entièrement formée.
L'obéissance est donc ici comme un tuteur que l'on donne à l'enfant [ou que l'on se donne à soi-même] pour qu'il "pousse droit". L'obéissance vient donc suppléer à cette faiblesse de caractère (ils sont encore "en construction"). Le but de cela étant l'auto-discipline.

Dans la pédagogie Montessori, il faut "obéir" au matériel : il y a des règles bien précises pour le manipuler.

Cela encourage également la vertu d'humilité : je reconnais que je ne suis pas la source du Bien et du Mal. Obéir à la loi divine nous fait renoncer à nous-même, à nos pulsions (cf supra).
Pour Edith Stein, la vertu d'obéissance est un chemin de liberté car « par la liberté, les enfants de Dieu entendent [...] suivre sans entrave l'Esprit de Dieu ». Elle ajoute que « la raison et la volonté poussent l'homme à être son propre maître », abusant et asservissant l'homme par ses désirs naturels. Ainsi pour elle « il n'y a pas de meilleur chemin, pour se libérer de cet esclavage et de s'ouvrir à la direction de l'Esprit-Saint, que la voie de la sainte obéissance ». Edith rappelle même une citation de Goethe : « C'est obéissant que j'ai senti mon âme la plus libre ». Ainsi, pour elle, « Dans la véritable obéissance [...] ce qui importe, c'est de renoncer à sa volonté propre » pour se mettre à l'écoute de la volonté de Dieu.

5. Concrètement, comment faire ?

Voici quelques pistes de réflexion, non exhaustives :

* L'obéissance repose sur la confiance et l'amour : je crois que Dieu veut mon Bien / je crois que mes parents veulent mon Bien - et qu'ils sont garants du bien commun du foyer.

La confiance sera nourrie par les explications données sur les raisons de telle ou telle demande (l'enfant peut ainsi constater que telle exigence a été demandé pour son Bien).
La formation de la conscience morale (le Bien et le Mal) est aussi renforcée par les explications.

Si "l'éducation positive" peut aider à une meilleure compréhension de la psychologie enfantine (et des relations humaines en général !) et peut ainsi contribuer à créer un climat de confiance et d'écoute au foyer, je ne pense pas qu'il faille systématiquement chercher la coopération de l'enfant, attendre qu'il ait compris, discuté, accepté,...  les raisons de notre demande. Les enfants obéissent à leurs parents parce que c'est ce que Dieu leur demande.

Le devoir des parents est d'entraîner leurs enfants à l'obéissance, en vue de la sainteté... et pas de les dresser.

Donc il me semble important de bien réfléchir aux moments où nous exigerons d'eux l'obéissance, aux actes qui demandent une obéissance, à la façon dont nous le formulons.

Aux moments difficiles, posons-nous la question : est-ce que cette demande va aider mon enfant à grandir en Dieu ? Est-elle tournée vers son bien et celui du foyer ?



Pour reprendre l'image du tuteur, il faut trouver un juste équilibre entre un cadre qui soutient et une cage qui enferme. Un tuteur trop serré blesse l'arbre... un cadre trop rigide blesse l'âme.
Cela dépendra de chaque enfant, il n'y a pas de règles générales, même au sein d'une même famille. Pour certains enfants, l'obéissance sera facile et assez naturelle ; pour d'autres, elle relèvera plus du combat (spirituel ! pas du rapport de force parent/enfant) : ne baissons pas les bras mais ajustons nos demandes pour aider nos enfants à grandir.

Comment obtenir l'obéissance chez nos enfants ?
Il n'est pas possible d'obliger un enfant à obéir (cf la définition : c'est une adhésion libre)... Nous sommes toujours devant une alternative : choisir le Bien ou le Mal.

Dès que c'est possible, laissons l'enfant subir les conséquences naturelles de son choix, sans en rajouter ("ah ben tu vois, je te l'avais bien dit") : il comprendra vite que nos demandes sont motivées par son Bien !

Mais ce n'est pas toujours possible (je ne vais pas attendre qu'il se fasse renverser par une voiture pour qu'il comprenne que c'est dangereux de traverser imprudemment... ; ou certains actions ont des conséquences néfastes, mais à long terme... et les enfants vivent dans l'instant présent ; ou les conséquences retentissent sur d'autres qu'eux), c'est là où nous imposerons une conséquence "logique", dont l'enfant sera informé auparavant.

Ainsi, avant de formuler une demande auprès de notre enfant, posons-nous les questions :
- s'il refuse, est-ce que j'accepte simplement ce refus ou est-ce un point sur lequel j'attends de lui obéissance ?
- si je décide de poursuivre, quelle sera la conséquence de son refus ? Quelle sera l'alternative à lui proposer ?

La volonté, ça s'exerce !
C'est un art délicat que de laisser à l'enfant un juste espace de liberté, adapté à son âge, à sa maturité et à son caractère, qui lui permet d'exercer un choix dans un cadre, de comprendre que "choisir, c'est renoncer", que ses choix ont des conséquences bonnes ou mauvaises.

Résumé - conclusion 

(oui, enfin 😀)


- Obéir, ce n'est donc pas agir bêtement, comme un chien bien dressé, c'est choisir librement de suivre Dieu et ses commandements, parce que nous croyons qu'Il est le Bien. 
Donc, si quelqu'un nous demande de faire quelque chose de Mal, nous ne sommes pas tenus d'obéir ! La loi divine est supérieure et inaliénable. 

- En cela, nous nous mettons à la suite du Seigneur Jésus, qui a librement obéi à son divin Père en mourant sur la croix ("Ma vie, nul ne la prend, c'est moi qui la donne"). Chaque jour de notre vie, nous avons à réaffirmer ce choix de Dieu. 

- Demander l'obéissance à ses enfants, ce n'est pas un moyen pour se simplifier la vie, mais leur indiquer le chemin de la sainteté

- Nous aussi, en tant qu'adultes, nous devons obéir (et pas seulement pour montrer l'exemple à nos enfants, mais parce que c'est le chemin vers Dieu). 

- Obéir nous permet de fortifier notre volonté pour tendre vers l'auto-discipline et de pratiquer l'humilité, en reconnaissant que Dieu nous indique le Bien et le Mal. 

Les enfants obéissent à leurs parents, parce qu'ils leur ont été confiés par Dieu, en vue de les amener à la sainteté et de leur donner les bases pour pouvoir continuer ce chemin quand ils seront adultes. 
Les parents s'efforcent d'ordonner leurs exigences au bien de l'enfant et du foyer, de les exprimer avec amour et patience, de les adapter (dans le fond et la forme) à la personnalité de chaque enfant. 

Les adultes obéissent à Dieu, à l'Eglise et aux autorités laïques (tant que leurs prescriptions ne vont pas contre la loi divine - je ne dis pas tant qu'on trouve que leurs prescriptions sont bien fondées !). 
Ils s'efforcent également de cultiver l'auto-discipline (difficile de demander à ses enfants des choses que nous ne faisons pas nous-même... (pour vous donner un exemple personnel, je suis mieux placée pour demander à mes enfants d'aller s'habiller directement après le petit-déjeuner pour commencer l'instruction à l'heure prévue, si je ne traîne pas sur l'ordinateur à ce moment...  Faut être cohérent, ma bonne dame ! 😇)

Et quand les parents se trompent ? 
Nous ne sommes pas parfaits et nous demandons parfois à nos enfants des choses qui ne leur sont pas adaptées. Ayons l'humilité de le reconnaître, de leur demander pardon si nous avons mal agi ; sachons également écouter leurs protestations et les prendre en compte, mais cela n'enlève rien au devoir d'obéissance des enfants (tant que les demandes ne sont pas mauvaises). Ce n'est pas parce que les parents pourraient se tromper en émettant telle exigence que les enfants doivent les discuter à tout bout de champ... 
(et il en va de même pour les adultes, vis à vis de leurs supérieurs, cf cet article intéressant).


L'obéissance est donc bien un consentement accordé une fois pour toutes , 
à la seule réserve de la moralité des ordres , 
à celui ou celle qui a autorité en vertu de l'ordre naturel ( les parents ) 
ou de l'organisation de la vie sociale
 (Père Y. Bonnet)



J'attends vos commentaires avec impatience, ils me font progresser dans ma réflexion et enrichissent sûrement celles des autres lecteurs ! 




7 commentaires:

  1. Merci pour ce beau billet. Lors d'une conférence donnée par une religieuse sur l'obéissance, dont je n'ai ou entendre que 5 min ! J'ai entendu qu'il y avait 3 types d'obéissances :
    - l'obéissance de soumission, de peur qui est celle de l'esclave
    - l'obéissance de récompense qui est celle du mercenaire
    - et l'obéissance d'amour qui est l'obéissance filiale.
    Depuis 2 ans celà me guide. Dans l'éducation bienveillante on parle peu de l'obéissance mais si nous sommes tournés, en tant que parents, vers le bien, oui nos enfants doivent nous obéir. D'ailleurs je trouve que ma grande (presque 5 ans) ne s'y trompe pas : son attitude n'est pas la même si la désobéissance vient de quelque chose de mal expliqué de ma part ou non cohérent (en gros non bienveillant) ou si elle a sciemment choisi de désobéir (je ne suis peut-être pas très claire...)
    Servane

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    1. Si si je pense comprendre ce que vous voulez dire. Merci pour cette précision très intéressante ! Vous avez du regretter de ne pas avoir pu assister en entier à la conférence.

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    2. Regretter oui et non. Oui car ce devait être vraiment intéressant. Non car le peu que j'ai reçu m'était peut-être justement destiné et parce qu'il y a un temps pour tout et lorsque les enfants sont petits, il y a des sacrifices à faire en ayant la certitude et la consolation que l'on reçoit des grâces par l'humble réalisation de notre devoir d'état.
      Servane

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    3. Ma grande me réclame d'aller se confesser et j'ai des noms de prêtres à l'aise avec les enfants. Il n'y a plus qu'à organiser tout celà.
      Par ailleurs, elle commence à déchiffrer ses tout premiers mots (lac, mur, bébé, écu) !!! Grande fierté et en même temps, je commence à ressentir la grande responsabilité qu'est l'ief !

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    4. Bravo pour les progrès... IEF et pour préparer la confession :-)

      J'aime beaucoup ce que vous dites sur "un temps pour tout" ! C'est très juste...

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  2. Merci Clotilde pour ce billet.
    Je vais prendre le temps de le déguster !

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