Suite de ma lecture de L'enfant, de M. Montessori... J'ai été très touchée par la façon dont elle décrit la naissance d'un enfant ; elle fait ensuite le parallèle avec l'enfant dont l'âme se développe : une naissance spirituelle.
Voici donc quelques extraits de ce chapitre "Le nouveau-né" que j'aimerais partager avec vous.
On m'a parlé d'un homme qui vivait dans l'obscurité la plus profonde. On m'a dit qu'un homme vivait dans le silence. J'entendis parler d'un homme qui vivait dans l'eau d'une étrange tiédeur et qui brusquement, sortit à l'air dans les glaces.
L'air détendit d'un trait ses poumons repliés depuis toujours, et alors l'homme cria. Et l'on entendit sur la terre une voix tremblante que jamais on n'avait entendue.
C'était l'homme qui sortait du repos absolu. Seul son cœur a travaillé. Et je compris que c'était le cœur d'un homme.
L'enfant qui naît n'entre pas dans une ambiance naturelle : il entre dans la civilisation des hommes. C'est une ambiance fabriquée en marge de la nature. A aucune autre époque de son existence, l'homme ne rencontre une pareille occasion de luttes et de contrastes, et par conséquent, de souffrances.Le chapitre se continue avec la description des conditions de naissance idéales : une lumière douce, une ambiance chaude, le bébé avec sa mère.... Quand on pense que M. Montessori a écrit selon début XIXè... et que ce n'est toujours pas franchement le cas - mais ceci est un autre combat ;-)
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