Le gros, que dis-je, l'énorme progrès de ces dernières semaines, aura été... l'explosion de l'écriture. "Maria" l'avait prévu, bien sûr, mais quelle joie de voir ce feu d'artifice chez nous...
Un enfant se mit à écrire. Sa surprise fut telle qu'il cria de toutes ses forces : « J'ai écrit! j'ai écrit ! » Ses camarades accoururent, intéressés, regardant les mots que l'enfant avait tracés par terre avec un petit morceau de craie blanche. « Moi aussi ! moi aussi ! » crièrent d'autres enfants, et ils se dispersèrent. Ils allaient chercher des moyens d'écriture ; quelques-uns se groupèrent autour d'une ardoise, d'autres se couchèrent par terre et, ainsi, le langage écrit fit son apparition comme une véritable explosion. Cette activité inépuisable était comparable à une cataracte. Ces enfants écrivaient partout, sur les portes, sur les murs et même, à la maison, sur les miches de pain.
Cela a commencé en novembre, avec la décision d'écrire à ses grands-parents (au centre sur la photo), puis à la prof de danse (vous remarquerez les voyelles en rouge, les consonnes en bleu).
Puis mon tableau blanc a été victime d'attaques répétées (et l'est encore !)
Profitant de ces bonnes dispositions, je lui ai proposé différents supports pour travailler la graphie.
J'ai bien amélioré mes fiches, en les glissant dans des pochettes plastifiées, pour qu'elles soient effaçables. J'en ai profité pour rajouter des lignes. - très bientôt disponibles en téléchargement ici -
Puis, petit à petit (disons progressivement mais rapidement), j'ai réduit la taille des lignes : un inerligne de 8mm, puis de 5 mm (sur des feuilles à petits carreaux), puis, enfin, début février, Amaryllis a écrit dans son premier cahier ROSE !
Une fois le stade ultime du cahier atteint... son intérêt s'est nettement ralenti. Sa nouvelle passion est... la grammaire !
Bien sûr, elle ne s'est pas contentée des phrases que j'avais préparées... et dont je connaissais la solution ;-) . Non, ça serait trop facile. Elle a donc repris ses cahiers "à gommettes" de Martine, qu'elle analyse avec enthousiasme.
Note d'Amaryllis aux rédacteurs : "il n'y a pas assez d'adverbes !"
Et note de la maman : "vous auriez pu faire des phrases plus simples !"... cela m'a valu de longues heures de méditations, sur la définition des adverbes, la nature de certains mots... Ouf, on finit par s'en sortir ! Amaryllis n'acceptant pas la réponse : "on va laisser ce mot de côté...". Non, ça serait trop facile. Elle se satisfait de mon "je ne sais pas, je vais y réfléchir" un peu dépité, pour revenir à la charge le lendemain de plus belle ! "Maman, est-ce que vous avez réfléchi à "comme" ??".
Nous avons donc étudié maintenant toutes les natures de mot, et elle est quasiment autonome dans l'analyse d'une page de ce type.
A ma méthode rationnelle : "cherchons d'abord les noms, puis les déterminants, puis...", elle préfère un balayage dans tous les sens, jonglant avec ses feutres. Ma foi, cela lui réussit plutôt bien. Je pointe les mots non analysés à la fin de l'exercice.
Amaryllis est toujours très intéressée par la géographie (en préparation, unn voyage virtuel en Italie...). La lecture devient plus fluide, et elle commence à lire "dans sa tête".
Voilà pour le langage. Du côté mathématiques, la mémorisation des tables d'addition est enfin acquise (victoire !!). N'y sont sans doute pas étrangères les nombreuses parties de Nain Jaune, ou de Mille bornes !
Nous avons doucement commencé la technique de la multiplication, j'y reviendrai...
Pour finir sur une note colorée, un aperçu du dessin-type du moment : un bonhomme avec une maison.
Amaryllis applique une méthode très scientifique pour les bonhommes : elle commence par dessiner le corps, y compris les articulations (symbolisées par des ronds - genoux, coudes), puis le recouvre de vêtements.