mercredi 29 août 2018

Emploi du temps 2018-19

Après de longues réflexions, voici enfin mon emploi du temps pour cette année...

Comme l'an dernier, j'ai gardé le principe d'un contrat hebdomadaire combiné avec une routine quotidienne. Elles choisissent l'ordre dans lequel elles font les activités, en tenant compte que je ne peux pas donner à la fois une leçon à l'une et à l'autre (et faire également quelques activités Montessori avec Serpolet). L'histoire sainte (alternée suivant les semaines avec l'histoire de l'art) et les sciences naturelle sont communes, il faut donc qu'elles se mettent d'accord sur le jour où ce sera étudié. (ça marchait bien l'année dernière...).

En ce qui concerne les horaires, nous ferons comme les années précédentes 3h le matin (9h30-12h30) et 1h30 l'après-midi (14h30-16h). Il n'y a pas de pauses prévues, j'avise selon les besoins, elles en font souvent une le matin, 10 minutes maximum et surtout pas en même temps. 

Voilà donc pour ce que ça donne pour Amaryllis. J'avais donné le détail des manuels ici.



 Et l'emploi du temps pour Pervenche. Vous trouverez les manuels .


Si mon programme annuel, matière par matière, vous intéresse, c'est ici ! Vous verrez que l'histoire est étalée sur deux ans.

J'ai noté la prière parce que nous avions tendance à l'oublier dans le feu de l'action, mais pas la narration, qui est faite juste après (si les enfants sont arrivés à l'heure...)

lundi 27 août 2018

Poésie, art et littérature, un petit supplément d'âme pour nos enfants

Comme à chaque rentrée, voici la mise à jour de mon recueil de poésies pour enfants (primaire). Il a encore été enrichi cette année ! 

J'en ai extrait deux livrets, un pour Pervenche  et un pour Amaryllis, qui ont été imprimés et dans lesquels je piocherai à fur et à mesure de l'année. A fur et à mesure que les années passent, le choix se complique : j'ai réalisé cette année que Pervenche connaît déjà les poésies apprises par Amaryllis...! Tant mieux, cela m'oblige à me renouveler. 

Je laisse les filles choisir librement les poésies qu'elles vont copier et apprendre, tant que ça reste dans le thème (par ex, une poésie de la rubrique "printemps" est étudiée en cette saison...). Bien sûr, elles vont jusqu'au bout, c'est à dire récitation et illustration, avant d'en commencer une nouvelle. 

C'est ici !

********************

Apprendre par cœur, c'est déjà assez peu à la mode, mais alors, apprendre des poésies, serait-ce le summum de l'exercice inutile ? Pourquoi donc l'infliger à nos têtes blondes instruites à la maison ?

Il me semble qu'en lisant (et faisant lire) de la belle littérature à nos enfants, poésies incluses, nous leur donnons comme un supplément d'âme, nous leur permettons d'élargir et d'affiner notre vision du monde, la perception et l'expression de nos sentiments et l'écoute de ceux des autres. Ils entrent ainsi dans une longue lignée de lecteurs et d'écrivains qui ont aimé, souffert, voyagé, médité, ri, ... et s'enrichissent au contact de ce fabuleux trésor passé.

On pourrait écrire tout un pavé sur l'importance du beau dans l'éducation des enfants (IEF ou scolarisés !). C'est un moyen de toucher l'âme par les sens (les yeux sont la porte de l'âme) : de la belle musique, des belles œuvres d'art plastique, et de belles illustrations dans les livres qu'on leur propose. 

Voilà pourquoi j'essaye de mettre ce beau au menu de nos journées, et notamment dans le cadre de l'IEF.

Par exemple, l'expression écrite s'appuie principalement sur des œuvres.


Voilà aussi pourquoi la poésie est au menu quotidien de notre routine IEF.

Parce que c'est un exercice de lecture, d'écriture, d'orthographe, pour peu que la copie soit bien faite. Mais également pour ce qu'on appelle du terme vague de "culture générale" et qui me parait tellement important. 

Concrètement, voici comment je procède. Tous les jours, Amaryllis copie quelques vers de la poésie (en ce moment, 2 vers. J'augmenterai petit à petit la dose...). Nous la lisons ensemble entièrement, cela lui suffit pour la connaître par cœur à la fin de la séquence (nous faisons une récitation à deux voix, je commence la phrase, elle continue, à fur et à mesure des jours j'en dis de moins en moins). 

Vous pouvez télécharger ici le recueil de poésies que j'ai préparé. J'y pioche au gré de sa progression en orthographe, des saisons, des envies...


Voilà enfin pourquoi je me suis réjouie de voir Amaryllis plongée dans sa première lecture. Ce n'était pas le premier livre qu'elle lisait, mais c'était la première fois qu'elle le faisait spontanément et avec persévérance.



Dialogue d'un dimanche soir mémorable :
- Amaryllis, c'est l'heure de dîner.
- ...
- Amaryllis ? Tu viens dîner ?
Silence persistantAmarylliiiiiiiis ! A taaaaaable !
- Mais Maman !!! je suis en train de lire !
- Tu continueras après, viens s'il te plaît.
- Oh non, je voudrais bien finir mon livre
Et voilà. Je vous avoue que j'ai frémi, me souvenant de mes propres immersions bibliophiles. Selon l'expression familiale, "un hélicoptère aurait pu tomber sur la maison" que je ne l'aurais pas remarqué. ;-)
Mais je sais qu'elle a trouvé la porte d'un monde merveilleux qui lui promet beaucoup d'heures de bonheur.


Quand j'avais sept ou huit ans, mon grand-père m'a offert l'Anthologie de la poésie française, de Georges Pompidou, et il m'a dit: «Si tu veux être heureux dans la vie, il faut apprendre deux vers par jour.» Je l'ai fait. Il avait raison.
J'ai découvert un savoir, une saveur de la vie que je ne soupçonnais pas, que le quotidien ne donne pas. Je n'ai pas tout compris bien sûr - pas tout entier, pas tout de suite... Mais c'était beau. C'était grand. Et finalement, c'est tout simplement que ce qu'il y a de beau, de grand, se dépose dans un cœur d'enfant pour l'enrichir, par le cœur. Mais qui maintenant aura encore la chance d'apprendre un peu de poésie - par cœur ?
F.X. Bellamy, article complet ici